La dynastie des escaliers mécaniques
Trois frères, une mission: Emidio, Rinaldo et Roberto Di Lorenzo sont depuis 25 ans la référence dans le domaine des escaliers mécaniques.
Depuis qu’ils sont chez Schindler, les Di Lorenzo ont monté environ 2000 escaliers roulants. Notamment au Trübsee, au-dessus d’Engelberg, où les éléments ont été acheminés par un «Kamov», le plus grand hélicoptère de transport de charges lourdes du monde. Et il a fallu faire vite, car ce géant des airs coûtait la coquette somme de 7000 francs pour le survol.
Il faut savoir improviser
Monter des escaliers mécaniques, c’est effectuer un travail difficile sous pression. Et cela suppose aussi, lorsqu’il ne s’agit pas d’une nouvelle construction, de savoir improviser. Lorsque l’«équipe Di Lorenzo» se rend sur place, elle transporte en général 28 tonnes d’outils. Travailler la nuit ou le dimanche est également monnaie courante. En moyenne, les monteurs passent 43 nuits par an à l’extérieur, car ils sont en mission dans toute la Suisse. Les frères Di Lorenzo sont des monteurs passionnés et de véritables bricoleurs. Ils ont appris cela de leur père, qui a aussi travaillé sporadiquement pour Schindler après sa retraite, comme logisticien pour ses fils.
Une vie dédiée à l’entreprise
Riccardo Di Lorenzo a grandi dans les Abruzzes. Il arrive en Suisse dans les années 1960. Il trouve alors du travail comme camionneur dans le service d’expédition d’une entreprise de Dietikon. De là, il gravit les échelons de la hiérarchie. À la fin de sa carrière, il est un véritable logisticien débrouillard. Il reste 47 ans chez son employeur. La fidélité à l’entreprise est dans l’ADN de la famille Di Lorenzo. Les trois fils ne se distinguent pas non plus par de fréquents changements de poste. Après leurs formations, ils finissent par atterrir chez Thyssen, où ils sont débauchés par Schindler en 1999. C’est Emidio qui est contacté par Schindler. Est-ce qu’il serait intéressé par un changement de poste? «Nous n’existons que par trois», rétorque Emidio. Et c’est ainsi que débute, dans le montage des escaliers roulants de Schindler, «l’ère Di Lorenzo».
«Nous étions un peu effrayés»
Leur première impression après leur arrivée chez Schindler est toutefois mitigée. «Nous étions un peu effrayés», se souvient Roberto. Les trois frères ont tout chamboulé et ont optimisé les processus et l’équipement. Parfois, raconte Roberto en riant, sa clientèle plaisante en demandant si elle a affaire à l’entreprise Di Lorenzo ou à l’entreprise Schindler. Les Di Lorenzo sont des Schindler dans l’âme. Aucune mission n’est trop dure, aucun délai n’est impossible, il n’y a aucune discussion pour savoir qui est prioritaire: Schindler passe toujours en premier.
Ce n’est pas toujours facile, surtout pour leurs épouses. Agnès, mariée à Emidio, hausse les épaules. Elle aussi travaille chez Schindler. Elle est responsable des devis d’ascenseurs pour de nouvelles installations. Selon elle, «on s’y habitue». «Nous sommes comme ça», dit Roberto. «Nous sommes italiens. Un pour tous, tous pour un.» Et pas seulement au travail. «Quand j’ai besoin de quelque chose de la part de mes frères, ils laissent en plan ce qu’ils sont en train de faire», confie Roberto. «Et c’est aussi ce qui nous caractérise en tant qu’équipe de travail», renchérit Rinaldo. «Nous pouvons compter les uns sur les autres.» Les différentes distinctions que l’équipe des escaliers mécaniques a remportées ces dernières années, dont le prix de reconnaissance pour prestations exceptionnelles 2014, montrent à quel point cela fonctionne.